Jean-Marie Boëlle nous raconte dans cet ouvrage sa passion pour la pêche ( à la mouche principalement ) qui continue à l’habiter depuis un demi-siècle.
Il est constitué de chapitres très variés. Il nous parle bien sur de ses aventures de pêche, mais également des rivières qui sont les « siennes » et de certaines figures de la pêche à la mouche qu’il a côtoyées, comme l’immense Tony Burnand.
Le livre se termine par un exposé très intéressant sur ses 10 livres de prédilection ( littérature halieutique s’entend ).
Ce recueil est très plaisant à lire. Le style est précis et emprunt d'une sensibilité qui, de la première à la dernière page, nous transmet ces émotions que nous connaissons bien et dans lesquelles nous nous retrouvons.
Voici comment il décrit avec une certaine mélancolie une "vieille main" :
.... Après plusieurs décennies d'exercice, il lit la nature dans le texte. Avec elle, sa connivence est totale et le bonheur sort ses ailes. Il s'y fond avec un mélange d'humilité, de complicité et de délectation, et c'est du tout qu'il tire sa jouissance. Parvenu au sommet de son art, peu lui importe de prendre des truites ou pas. Libéré des tyrannies de sa jeunesse, il se saoule à l'eau claire, et sa satisfaction ne se mesure plus seulement à l'aune de ses captures ....
