Matériel

LA SAGA DU BAMBOU REFENDU ….. 2/8 Le dressage, l’ébauche, la trempe

9 janvier 2017

Bonjour à tous et, une nouvelle fois, meilleurs voeux halieutiques !
Peut-être pensiez-vous que j’allais vous abandonner avec la saga du bambou ?
Que nenni. Un simple petit retard à la publication en raison d’un « embouteillage » bien compréhensible en ce début d’année.
Maintenant que les baguettes refendues se sont suffisamment reposées, nous allons pouvoir rentrer dans le vif du sujet.

LE DRESSAGE DES BAGUETTES

Cette phase relativement rébarbative est primordiale. Elle ne doit en aucun cas être bâclée. Elle permet d’une part de redresser et dévriller les baguettes qui se sont déformées en raison des multiples contraintes libérées au moment de la refente et d’autre part de faire disparaître les « bourrelets » produits par les noeuds du bambou.

L’arasement de ces bourrelets se fait au moyen d’une lime, tout en prenant bien soin de préserver le plus possible la cuticule.

Quant au dressage, il est effectué « à chaud » avec un décaper thermique, en faisant en sorte de ne pas brûler la surface des baguettes.

Le dressage d’une seule baguette demande environ … une vingtaine de minutes.

L'EBAUCHE DES BAGUETTES

Cette opération a pour but de transformer la section rectangulaire des baguettes refendues en section isocèle à profil constant. La dégressivité du profil sera réalisée ultérieurement avec le gabarit de finition.

L’ébauche est accomplie en 3 étapes ( 1 à 3 sur le schéma ci-dessous ) au moyen d’un rabot et d’un gabarit rudimentaire en bois dur dans lequel des rainures de différentes sections ont été usinées afin d’amener progressivement les baguettes au profil isocèle.

La cuticule (face externe du bambou) doit impérativement être préservée lors de cette opération.

LA TREMPE OU CHAUFFE

Comme il est pratiqué pour certaines essences de bois Européens, un passage prolongé dans un four permet aux baguettes qui vont composer la future canne d’acquérir un surcroit de résistance, mais également de perdre une part importante de l’eau qu’elles contiennent.

Ce traitement est effectué entre 180 et 210 °, pendant une durée de 15 à 20 minutes.

A l’issu du cycle de trempe, les baguettes ont perdu environ 7 % de leur poids.


La machine que j’ai conçue combine deux mouvements destinés à obtenir une répartition adéquate de la chaleur et une parfaite homogénéité du traitement.

Un premier moteur imprime aux baguettes un mouvement de rotation et un second fait avancer le four autour du bambou par l’intermédiaire d’une crémaillère. Une sonde thermostatique insérée à l’intérieur du four pilote la résistance.

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Afin d’éviter qu’elles soient déformées pendant cette opération, les six baguettes sont assemblées entre elles et maintenues au moyen d’un fil de fer fin, ou cordon résistant aux hautes températures.

Ce four  est relativement complexe mais une telle construction n’est pas indispensable pour obtenir un résultat correct.
L’outillage le plus répandu, relativement simple à fabriquer, consiste à utiliser un tube dans lequel l’air chaud est injecté au moyen d’un décapeur thermique.
 Prochain épisode, le 23 janvier 2017 : 3/8 La mise au profil, l’alvéolage.  

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